Exposition "Mouvement" Collectif LE GRAAL

"Mouvement" Collectif LE GRAAL

LE GRAAL est l’une de ces associations indissociables de l’histoire de Belfort. Née le 13 février 1986 avec 21 membres fondateurs dont cinq sont encore présents. L’ombre du peintre Jean Chaboudé plane sur ce « Groupe de recherche des artistes et amis des arts locaux » qu’il a confié à Pierre Nétange. Le GRAAL tenait de la promesse : continuer à faire vivre les cours des professeurs de dessin, aquarelle ou pastels après la naissance de l’école d’art, et garder un ancrage en vieille ville malgré le déménagement du musée à la citadelle.

« Presque trente ans de présidence ! », note Pierre Nétange, ancien trésorier. Et l’un des rares à pouvoir encore raconter l’histoire de ce GRAAL, dans le lequel le mot « recherche » est prioritaire. « Tous nos artistes se mettent au travail chaque année autour d’un thème imposé, et cela donne des œuvres très différentes, qui témoignent de leur talent et de leur dynamisme ». Les cheveux blancs ont poussé, ainsi que les barbes, avec les années. Mais les fidèles sont toujours présents à l’exposition annuelle, comme Noël Thomann. Vetter était l’élève du peintre d’Andelnans Ehlinger, dont il a suivi les cours à Paris ou à l’atelier d’Andelnans. Marie-Cécile Chevalley était professeure à l’école d’art, et aussi bénévole. Ils sont rejoints par de plus jeunes, comme Philippe ou Reiniche. « Notre dernier arrivé est Seitz ». Un peintre de Montbéliard, qui signe l’affiche.

Cette année, « Le mouvement » inspire les treize invités. Barrat, Boulanger, Chevalley, Colney, Mériot, Philippe, Reiniche, Robellet, Sauberli, Seitz, Thomann, Thomas, Vetter : dans ce collectif, si l’un est cité, les autres aussi. Manque Masson, cette chère Yvette, ainsi que Christian Odile, en cours de convalescence et vraiment empêchés. Mais ils sont associés en pensée à la 29e édition qui ouvre ce samedi. « Ces deux-là nous manquent », dit Pierre Nétange.

Les dates de l’exposition annuelle, événement local qui dure quinze jours, sont fixées chaque année par le musée. L’entrée est gratuite, afin que tout le monde puisse venir découvrir les œuvres, de tout genre. « Le mouvement, c’est l’instant T où […] le corps ou le geste se figent pour donner le trait éternel, celui qui vivra son éternité dans la toile, le fer ou la glaise », présente le président. Heureux d’accueillir pour la toute première fois une élève de l’école d’art Jacot, Léa Guegan. « Ce lien avec l’école d’art Jacot nous tient à cœur ». En référence à l’époque où Jean Chaboudé donnait des cours et crée l’ASMMVV. En 1974, l’association obtient une subvention et engage le sculpteur Jean-Marie Bourquin, rejoint par les professeurs bénévoles… que l’on retrouve ensuite au GRAAL.

Article de Christine RONDOT paru dans L'Est Républicain le 20 mai 2016